Sortie Country...

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 Festival du Cheval de Princeville
Texte et photos: Robert Martineau      [email protected]

Ça faisait un bon bout de temps que j’entendais parler de ce festival mais à ma grande honte, je n’y avais jamais mis les bottes. C’est pourquoi, cette année, malgré toutes les activités qui étaient au programme dans notre région immédiate, nous avions, Lucie et moi, inscrit dans notre agenda cette visite qui apaiserait notre conscience ! Côté danse, le Festival du Cheval de Princeville, cette année, nous présentait une programmation qui sortait quelque peu de l’ordinaire ; dérogeant à la tradition, les organisateurs avaient cette fois-ci décidé de scinder en deux la portion danse country de l’événement. Non pas que les adeptes de ce loisir n’auraient droit qu’à la moitié du temps alloué à cette forme de loisir mais bien au contraire, ils ont plutôt misé sur une double représentation. Sur le site même, un chapiteau a été dressé afin d’accueillir les danseurs ; à cet endroit, l’animation a été octroyée d’une part à Mike Country et en second lieu à Lyne Provencher, une professeur de danse bien connue dans la région des Bois-Francs. Non loin du site du festival, à cinq minutes de marche, les organisateurs offraient un deuxième plancher de danse, à l’intérieur et à l’air climatisé. Pour ce faire, ils avaient retenu les services de Johane Beaudet et Pierre Légaré des Fans du Country afin qu’ils y organisent une journée d’activités dans le cadre de ce festival.  

Samedi matin, bien décidés à profiter pleinement de toutes ces heures de danse qui nous étaient offertes, nous nous sommes levés, comme disaient les anciens, avec la barre du jour….ou presque.  Fallait voir Saturne, le chat de Lucie ! Le félin devait se poser des questions en voyant tout ce brouhaha, si tôt un samedi matin.  Découragé, il s’en est allé se recoucher, bien content d’avoir le lit à lui seul ! Un petit déjeuner pris en quittant Boucherville et nous voilà en route pour la région des Bois-Francs. Heureusement que nous sommes partis tôt, car la journée s’annonçait bien chaude;  après un mois de mai bien timide où le beau temps s’est caché je ne sais où, le mois de juin nous offre la première période caniculaire de l’été….ouf !

À notre arrivée à Princeville, nous mettons les pieds à l’intérieur de la salle DuPré, située au 555 rue St-Jacques est ;  quel bonheur de voir que nous allons danser tout en bénéficiant de la climatisation.  Très peu de gens sur place, mais il faut dire que nous ne faisons pas légion ;  des maniaques comme nous, prêts à arpenter un plancher de danse et ce, à 10 :00 du matin. Toute une joie de revoir Johane Beaudet et Pierre Légaré des Fans du Country ainsi que Johanne Lessard et Pierre Mercier de PijoCountryPop ; dès 9 :00 heures, ils étaient déjà fidèles à leurs postes et attendaient la venue d’éventuels danseurs. Au fur et à mesure que les gens arrivaient, ils étaient accueillis au son des musiques rétro les plus connues ; God Blessed Texas, Pop A Top, Cripple Creek pour n’en nommer que quelques unes. Des pas hésitants au début mais la mémoire revient assez vite et c’est un régal, aussi bien pour l’ouie que pour la vue que de revivre ces danses qui nous ont fait aimer le country.

Plusieurs animateurs se sont succédés tout au long de la journée et le premier à prendre le micro fut Pierre Mercier de PijoCountryPop. Pendant une heure, il a fait danser les gens, puis il a enchaîné avec le tout premier atelier de danse de la journée. Il nous a présenté la danse en ligne Way Back When dont vous verrez une description plus détaillée un peu plus loin dans cette chronique.  D’ailleurs, il en sera de même pour toutes les danses qui ont été enseignées durant cette journée. Pas de pause pour le dîner car sitôt le premier atelier terminé, ce fût au tour de Johane Beaudet des Fans du Country de s’occuper de la portion danse pour une deuxième heure. À 14 :00 heures, un deuxième atelier eut lieu et Johane en a profité pour nous faire connaître sa toute dernière création : Badonkadonk For 2, une bien belle danse de partenaires faite sur une musique de Trace Adkins, une des plus chaudes voix du country. Puis, pour remplacer dignement Johanne au micro, ce fût au tour de Linda Sansoucy, de l'école de danse Country Road Dancers, d’animer la troisième portion danse de la journée. Vêtue tout de blanc, on pouvait aisément admirer le magnifique coup de soleil qui ornait son dos, un souvenir de jardinage paraît-il !  Bien que cela paraissait fort douloureux, cela ne l’a pas empêché de nous présenter la danse en ligne Mercury Blues dans le cadre du troisième atelier de la journée. Pour la pause du souper, c’est encore en famille si je peux m’exprimer ainsi, que beaucoup de danseurs avaient pris place dans la salle à manger du motel DuPré.

Un petit répit qui a fait du bien car dès 19 :00 heures, les activités ont repris de plus belle dans la salle de danse. Pour débuter la soirée, ce fut au tour de Daniel Bernard de l’école de danse Madeleine et Daniel de la région de Lanaudière de prendre place derrière l’ordinateur. Après avoir fait danser les gens durant une heure, Daniel nous a présenté Can’t Stop My Heart, une danse en ligne, lors du dernier atelier de la journée. Suite à cet enseignement, une soirée de danse a permis à tout le monde de pouvoir s’extérioriser sur les rythmes de l’heure et de pratiquer à maintes occasions les danses apprises lors de la journée.

Danses enseignées à la salle DuPré

Sur le site du festival....

Samedi après-midi, je suis allé me promener du côté du festival afin de voir comment se déroulaient les activités au programme de la journée. Une chaleur torride régnait sur le site et les gens, un peu partout recherchaient les maigres coins d’ombre qui pourraient les soustraire aux chauds rayons du soleil. Beaucoup de kiosques remplis de marchandises bordaient l’allée centrale et les acheteurs n’avaient que l’embarras du choix. Dans le chapiteau abritant la danse country, une trentaine de danseurs occupaient les tables mises à leur disposition et le D.J. Mike Country animait cette matinée de danse .  Enclavé entre une rangée de roulottes utilitaires et une haie de cèdres, le chapiteau n’offrait que de l’ombre pour rafraîchir les danseurs ; pas le moindre courant d’air afin d’atténuer la chaleur et l’humidité du moment. Peu après le souper, lors de la portion animée par Lyne Provencher, la chaleur, bien qu’encore bien présente, était plus facilement supportable et les gens ont commençé à envahir le chapiteau ; ils étaient d’ailleurs une bonne soixantaine lorsque l’animatrice procéda à l’enseignement de Allo Allo, une danse fort populaire dans beaucoup de régions du Québec.

Danse enseignée samedi soir au Saloon du festival

Conclusion....

Une bien belle journée passée au frais malgré la canicule qui régnait à l’extérieur ; mais ne nous en plaignons pas trop car la roue ne cesse de tourner et j’ai encore en souvenir les longues heures de l’hiver dans la froidure et la neige !

J’ai remarqué depuis l’an dernier un changement qui s’est produit au niveau de l’animation durant les festivals : plutôt que d’accorder le micro à un seul animateur durant tous les trois jours que dure un festival, les organisateurs choisissent maintenant de partager cette tâche en accordant l’animation à plusieurs personnes. On voit de plus en plus souvent deux ou trois animateurs ( trices) se partageant le travail durant un week-end. Je ne peux qu’applaudir une telle décision car elle contribue à attirer un plus grand nombre d’écoles de danse et de ce fait même, un nombre plus élevé de danseurs de différentes régions. N’est-ce pas le but que l’on recherche en organisant un festival.

Un petit bémol cependant, devant un changement d’animateur, le public devrait s’attendre à une diversité accrue des danses présentées ; ce qui n’est pas toujours le cas ! Une multitude de chorégraphies sont enseignées durant une année et je trouve bien dommage que trop souvent, encore, on assiste à des dédoublements au niveau des danses ; les animateurs devraient être à l’écoute de ce qui a déjà été présenté durant une même journée. Si, les danseurs n’ont aucune peine à s’apercevoir de cette lacune, je ne comprends toujours pas comment il se fait que les animateurs ignorent ce fait. Est-ce que l’on utiliserait trop souvent l’excuse de la fameuse demande spéciale ?